
Bruno Le Maire, à la sortie de l'Elysée, le 26 juin 2024 à Paris ( AFP / Bertrand GUAY )
"J'appelle (le standard du ministère de l'Intérieur) et je tombe sur un garçon très sympathique". Hélas pour Bruno Le Maire, l'agent de permanence lui raccroche au nez, pensant à une "blague" alors qu'il tente de joindre dimanche Bruno Retailleau pour comprendre en quoi sa nomination au ministère des Armées lui pose "problème".
"Le Premier ministre m'a dit dimanche soir, +honnêtement on a un sujet du côté des Républicains+", a relaté mardi Bruno Le Maire dans une interview vidéo au média en ligne Brut, alors que le retour au gouvernement de l'ex-ministre de l'Economie (2017-2024) commençait à faire grincer des dents chez les LR.
"Je dis: +Il n'y a aucun sujet, j'ai d'excellentes relations avec Bruno Retailleau depuis des années, il n'y a pas de difficultés+", assure l'ex-patron de Bercy, critiqué pour avoir laisser se creuser les déficits et se gonfler l'endettement.
Il décide donc de s'en entretenir directement avec le ministre de l'Intérieur.
"Je l'appelle une fois, il répond pas, je l'appelle une deuxième fois, il répond toujours pas. J'envoie un texto, pas de réponse. Je me dis +bon bah aux grands maux, les grands remèdes+", raconte-t-il.
"Je trouve le numéro du ministère de l'Intérieur. J'appelle (...) et je tombe sur un garçon très sympathique"... l'agent de permanence.
Malgré le caractère sérieux de sa requête, son interlocuteur lui répond: "+Ecoutez, Monsieur, je ne sais pas qui vous êtes mais on est dimanche, 22H00, donc c'est pas l'heure des blagues+ et il a raccroché", sourit Bruno Le Maire.
Face à la levée de boucliers contre sa nomination, Bruno Le Maire a décidé lundi de se retirer du gouvernement qui, après la démission de Sébastien Lecornu, en est réduit à expédier les affaires courantes. "Je me casse, pas de problème", dit-il avoir indiqué au Premier ministre.
Interrogé sur le renoncement à ses avantages en tant qu'ancien ministre, Bruno Le Maire a qualifié le débat d'"un peu lunaire". "Je n'ai pas pris d'indemnités quand je suis parti des finances en 2024, après y avoir passés sept ans. Je ne vais pas en prendre non plus, après avoir passé 12 heures comme ministre des Armées".
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